Pour revoir la « vie en roses » …
Posté par LPBSM le 29 mai 2016
Bonjour,
C’est en ce jour spécial, célébrant la fête des mères, que j’ai souhaité vous envoyer des ondes positives (relisez bien, je n’ai pas parlé « d’ondées ») pour louer la fête de celles qui ont veillées sur notre développement et notre éducation .
Ces quatre roses pourraient symboliser nos quatre points cardinaux, nous ramenant à la représentation intellectuelle de la découverte de notre terre qui fut, avec les diverses péripéties qu’imposait au XVIème siècle un dogmatisme religieux basé sur un géocentrisme, une véritable liberté d’expression .
Globe terrestre de Jodocus Hondius, de 1600, acquis par la Bibliothèque nationale en 1980 .
Liberté d’expression toute relative si l’on en juge par l’exécution de Giordano BRUNO brûlé en place publique le 17 février 1600 à Rome par l’inquisition Romaine, ou de l’abjuration du 22 juin 1633 par Galilée afin d’éviter le bûcher pour relaps . Pourtant la thèse de Copernic n’était pas neuve car directement inspirée par celle d’Aristarque de Samos au IIIème siècle avant notre ère (-300) et du mouvement des astres identiques à ceux établis par les astronomes de l’école de Maragha aux XIIIe et XIVe siècles ; mais l’église même si elle réhabilite Galilée en 1784, n’acceptera définitivement qu’au XIXème siècle (dans les années 1820-1830) l’idée que la Terre tourne autour du Soleil .
Globe terrestre du XVIIIème siècle où l’Afrique est déjà représentée .
Mais l’histoire de ce bouquet est bien différent de celui du règne des « lumières » (même si cela est nécessaire pour voir l’éclosion des roses) puisqu’il provient du jardin d’une gente dame qui a abordé le terme « octo » dans la culture de son propre jardin de façon « Candide » .
Ce bouquet m’a été offert par Madame FROGEAIS dont l’un de ses fils, Eddy, est un animateur infatigable de « La Plomberie »
Permanences les mardis et jeudis de 14h30 à 18h30 et le vendredi de 14h à 18h00
admin.plomberie@free.fr – 07 77 99 27 52
http://laplomberieducanal.free.fr
Il fait également partie du groupe « Mémoire du quartier Saint-Martin » qui doit finir par vous proposer une exposition sur l’histoire du plus petit quartier de Rennes sur le plan spatial, mais très richement doté sur le plan culturel et historique pour ceux qui souhaitent le découvrir .
Certains beaux esprits sachant manier les vers vous dirons :
.. Mais elle était du monde, où les plus belles choses
Ont le pire destin,
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L’espace d’un matin…
Cela nous ramène à notre condition humaine de mortel, mais ces vers écrits par MALHERBE (mal herbe durant son siècle signifiait « mauvaise herbe ») en 1592 à l’occasion de la mort de Rosette, la fille de Cléophon, son ami normand, pour le réconforter, même s’ils nous évoquent un autre poème de Pierre RONSARD :
Mignonne, allons voir si la rose
À CASSANDRE
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ! ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
Ronsard (1524, Vendômois)
Odes, I,17
Vous seriez tout à fait en droit de vous dire que Cassandre (fille de Priam) dans la mythologie grecque incarnait les mauvaises présages ; mais non ! Il s’agit ici d’un poème composée en 1545 après la rencontre de Pierre de RONSARD, alors âgé de 20 ans, avec Cassandre SALVATI, fille d’un riche banquier italien et dont il était éperdument amoureux .
La véritable morale qui se dégage de cet article est de profiter du moment que nous vivons sur cette terre en essayant d’en apprécier chaque instant car « le temps perdu ne se rattrape plus » (il s’agit d’un extrait de la chanson de BARBARA : « Dis quand reviendras-tu », auteur compositeur) .
J.M. MARTIN pour LPBSM
P.S. :
Même s’il aurait été souhaitable de faire une fête des Maires, pour des gens qui se dévouent le plus souvent pour que la dure tâche de la vie en commun soit la plus harmonieuse possible, le titre même de cet article n’aurait pas pu correspondre à ce qu’ils doivent subir et endurer au quotidien .
Pour les plus dévoués, le titre de cet article aurait dû s’intituler : « la vie en rosse » …
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